Jean-Paul Bernard
chef-opérateur du son
Jean et Sylvia ont quitté la France. Ils débarquent à Lima, au Pérou, pays natal de Jean, avec en leur possession un diamant que Sylvia a volé à son mari, et qu'ils espèrent revendre à bon prix pour refaire leur vie en Amérique du Sud. Mais cette pièce de grande valeur s’avère difficile à placer. Démoralisés, Jean et Sylvia font un soir la connaissance d’un étrange couple de Français, qui semblent intéressés par le bijou. Leurs relations vont bientôt devenir ambiguës, laissant peu à peu place à des jeux de pouvoir et de séduction.
interprétation :
Philippe Bas: Jean | Marine Delterme: Sylvia | Patricia Farfan Vilena: Susana | Maruschka Detmers: Murielle | Patrick Chesnais: Franck | Sergi Lopez: Costa | Antoine Perenigez: Le patron du bar | Natalia Cardenas: Luisa
l'équipe :
Scénario: Manuel Poirier (librement inspiré de ”Dimanches d'août”, de Patrick Modiano) |
Premier assistant: Christian Portron |
Image: Nara Keo Kosal |
Son: Jean-Paul Bernard |
Perchman: Philippe Blanche |
Décors: Guillermo Iza |
Maquillage: Carmen Arbues-Miro |
Costumes: Sophie Dwernicki |
Montage: Yann Dedet |
Musique: Michel Portal |
Directeur de Production: Jean Louis Monthieux |
Directrice de Production - Pérou: Veronica Oliart |
Producteur délégué: Maurice Bernart |
Coproduction: Salomé, Diaphana, France 2 Cinéma |
Distribution: Diaphana Distribution
”S'il sacrifie fiction et personnage, ce film de genre qui ne respecte aucune règle du genre trouve en revanche une musicalité lente, qui distille un rapport inédit au temps et à l'espace, aux couleurs et aux lumières.”
Jean-Michel Frodon - Le Monde”On y trouve une vraie ambiance, mais avec plein d'imperfections, car le cinéaste de "Western" hésite entre le reportage et l'intrigue policière. Un film étrange qui ne laisse pas indifférent.”
Le Parisien”Beaucoup, comme d'habitude, s'insurgeront sur le plaisir frustrant d'un tel film et en profiteront une fois de plus pour dénoncer l'esprit français, aux antipodes des mécaniques bien huilées de la production internationale.”
Daniel Toscan du Plantier - Le Figaro”La force du film est d'arriver à montrer, au delà d'un échec, l'ailleurs, le puissant désir d'ailleurs que suscite l'utopie. Peu à peu Te quiero met en place la forme hallucinée du rêve qu'ont fait les héros de recommencer leur vie.”
Hélène Raymond - Fluctuat.net”Manuel Poirier signe un beau retour avec un film atmosphérique, qui transforme le spectateur en voyageur démuni et déraciné.”
Bertrand Loutte - Les Inrockuptibles”Le souci existentiel de l'oeuvre de Poirier est encore radicalisé. La tension du film réside dans l'équation non résolue entre ce qui reste d'intrigues, un moignon de polar, et des courants dérivants qui rapprochent Te Quiero d'un certain cinéma japonais récent. Des êtres de fuite égarés dans une ville inconnue, un film de perdition, comme le définit Poirier lui-même.”
Didier Péron - Libération”Il y a du polar, de l’amour et de la mélancolie dans “Te Quiero”, un film où le cinéaste de “Western” retrouve le Pérou de sa prime enfance. … “Te Quiero” est un film envoûtant où s’exprime toute la sensibilité de Manuel Poirier, dont l’attention aux autres et la mélancolique recherche du bonheur sont une manière de philosophie.”
Jérôme Garcin – Le nouvel Observateur« J'ai un rapport particulier avec ce film. Pour moi, il a été très dur à faire, à finir. Avec Cannes et le succès, j'ai été pris dans un tourbillon et j'avais besoin de me retrouver dans mon rapport aux autres et à moi-même. Il me semblait intéressant d'utiliser toute cette reconnaissance pour me lancer dans un projet hyper-casse-gueule. Je voulais échapper aux schémas traditionnels qui conditionnent la manière de construire un film en France, avec des points de repère très confortables, au fond. Le lien entre les éléments de Te Quiero est de l'ordre non de la narration mais de la sensation. A travers l'image et les sons, il y a une cohérence qui demande concentration et travail. »
[ Né au Pérou, Manuel Poirier passe son enfance à Paris. Ouvrier, ébéniste, éducateur pour jeunes en difficulté, il multiplie les petits emplois. Cinéaste autodidacte, il réalise plusieurs courts métrages à partir de 1984, dont "La première journée de Nicolas" et "La lettre à Dédé", des portraits de jeunes libérés de prison confrontés aux difficultés de leur réinsertion. En 1992, il réalise son premier long métrage, "La petite amie d'Antonio", avec Sergi Lopez, un acteur catalan fidèle dans sa filmographie. Ce film est remarqué pour son ancrage social et un ton nouveau dans le cinéma français. Ce style se confirme avec "... À la campagne" (1994). Dans "Attention, fragile"(1995), Manuel Poirier dépeint le mal-être d'une jeunesse sans rêves. "Marion" (1996) évoque la complexité des liens familiaux et montre un respect de l'enfant inhabituel au cinéma. "Western" (1997), un road movie tourné en Bretagne, reçoit le prix du jury à Cannes et est plébiscité par le public. En 2000, le réalisateur retrouve Lima pour tourner "Te quiero". Puis, dans le documentaire "De la lumière quand même", il donne la parole aux enfants placés en foyers ou en familles d'accueil.
Les films de Manuel Poirier évoquent souvent la difficulté de vivre, tout en mettant en évidence les plaisirs simples et le bonheur possible. "Les femmes... ou les enfants d'abord...", est une chronique des tourments de la quarantaine. En 2003, "Chemins de traverse" met en scène les relations père/fils. "Le sang des fraises", en 2005, traîte de l'adolescence et du passage. En 2006, "La Maison", évoque la nostalgie et les souvenirs. Et avec "Le café du pont" en 2010, librement inspiré du roman autobiographique de Pierre Perret, Manuel Poirier signe un film volontairement optimiste sur l'enfance. ]
Une cinquantaine de longs métrages, souvent de belles aventures humaines, des immersions intenses au coeur d'univers singuliers, avec chaque fois tout à réinventer.
Une quarantaine de moyens & courts métrages, la meilleure façon peut-être de mettre le pied à l'étrier, de faire des rencontres, d'explorer les arcanes du métier, et puis un jour de transmettre un peu de ce que l'on a appris.
Du mouvement hip-hop aux chercheurs du CNRS, en passant par les cafés de Belleville, l'arrivée du surf à Biarritz ou la fabrication du carton ondulé : une école de la découverte.
Quelques incursions au théâtre, où l'aventure diffère de celle du cinéma, dans son rapport particulier au temps, à l'espace et au silence.
Jazz, chanson française, pop new-wave ou formations plus expérimentales, j'ai commencé en compagnon de la musique.
Masterclass pour comédiens, illustration sonore, films en suspend ou inachevés, publicités : des expériences diverses.