Jean-Paul Bernard
chef-opérateur du son
Victor, 17 ans, ne connaît pas son père. Quant à sa mère, qui l’a eu quand elle avait 16 ans, il n’attend rien d’elle. Depuis l’âge de huit ans, il est placé en pension. Seule sa grand-mère, maintenant décédée, a su lui donner tendresse et amour. Les grandes vacances arrivent. Victor est encore laissé pour compte. Il veut travailler, et trouve un emploi de ramasseur de fraises dans une ferme du Périgord. Son arrivée bouscule malgré lui les repères et les habitudes de sa famille d’accueil…
Festival de la Fiction TV St Tropez 2006 - Prix d'interprétation féminine : Cécile Rebboah - Prix de la meilleure musique : Florence Caillon
interprétation :
Cécile Rebboah: Violette | Baptiste Caillaud: Victor | Marion Durand: Angèle | Julien Barbier: Colas | Cécile Crémon: Colette | Bastien Telmon: Pascal | Fanny Cottençon: Josiane | Cédrik Lanoe: L'homme à la méhari | Roland Paumier, dans son propre rôle
l'équipe :
Scénario: Catherine Bidaut |
Réalisation: Manuel Poirier |
Premier assistant: Christian Portron |
Image: Sergio Dell'amico |
Son: Jean Paul Bernard |
Perchman: Nicolas Favre |
Scripte: Carole Kornmann |
Costumes: Stéphanie Watrignant |
Musique: Florence Caillon |
Montage: Yann Dedet |
Montage son: Aurélie Degont|
Mixage: Franz Weber |
Directeur de production: Hervé Duhamel |
Production: Telecip
”Manuel Poirier confirme son art de mettre en valeur le non-dit. Il filme les petits riens avec vigilance, de singuliers égards et beaucoup de sobriété. Peu de téléfilmssavent provoquer autant l'imaginaire du téléspectateur avec si peu d'effets apparents. Les interprètes sont peu connus, mais leur jeu est à la mesure d'un ensemble admirable et émouvant.”
Le Monde” "Le sang des fraises" est un film sur le passage - la plupart des protagonistes sont des adolescents - et sur le bonheur de l'instant. "J'aimerais bien qu'on reste tous ensemble", déclare Colette dans la scène finale. Le film est éclairé de moments suspendus, parfaitement gratuits puisqu'ils ne font pas progresser l'intrigue mais essentiels pour transmettre au téléspectateur la notion de bonheur, sans mièvrerie ni grandiloquence. Il en est ainsi de ces images de Colette, Victor et Violette, écoutant un air de Verdi sur l'autoradio de la camionnette et riant aux éclats sans savoir pourquoi. La sensibilité et la justesse du réalisateur dans la peinture de l'adolescence, loin des clichés habituels des fictions françaises, finissent de faire de ce film une oeuvre enthousiasmante”
AFP« Quand j'ai lu le scénario de Catherine Bidaut, j'ai été profondément touché par l'humanité, les sentiments et la justesse des personnages et de l'histoire. J'ai été aussi troublé de sentir cet univers si proche du mien. Au moment où l'on m'a proposé "le Sang des fraises", je m'étais juré de ne plus faire de films sur l'abandon. Mais l'histoire m'a vraiment touché…
Il n'était pas question pour moi de faire un téléfilm formaté, aussi j'ai demandé à France 3 l'autorisation de choisir entièrement mon casting, de tourner en pellicule et de n'ajouter aucun bruitage. J'ai pu aller au bout de ma démarche, sans tricher. Ce qui est formidable, c'est que ce film échappe aux règles de la télévision. »
[ Né au Pérou, Manuel Poirier passe son enfance à Paris. Ouvrier, ébéniste, éducateur pour jeunes en difficulté, il multiplie les petits emplois. Cinéaste autodidacte, il réalise plusieurs courts métrages à partir de 1984, dont "La première journée de Nicolas" et "La lettre à Dédé", des portraits de jeunes libérés de prison confrontés aux difficultés de leur réinsertion. En 1992, il réalise son premier long métrage, "La petite amie d'Antonio", avec Sergi Lopez, un acteur catalan fidèle dans sa filmographie. Ce film est remarqué pour son ancrage social et un ton nouveau dans le cinéma français. Ce style se confirme avec "... À la campagne" (1994). Dans "Attention, fragile"(1995), Manuel Poirier dépeint le mal-être d'une jeunesse sans rêves. "Marion" (1996) évoque la complexité des liens familiaux et montre un respect de l'enfant inhabituel au cinéma. "Western" (1997), un road movie tourné en Bretagne, reçoit le prix du jury à Cannes et est plébiscité par le public. En 2000, le réalisateur retrouve Lima pour tourner "Te quiero". Puis, dans le documentaire "De la lumière quand même", il donne la parole aux enfants placés en foyers ou en familles d'accueil.
Les films de Manuel Poirier évoquent souvent la difficulté de vivre, tout en mettant en évidence les plaisirs simples et le bonheur possible. "Les femmes... ou les enfants d'abord...", est une chronique des tourments de la quarantaine. En 2003, "Chemins de traverse" met en scène les relations père/fils. "Le sang des fraises", en 2005, traîte de l'adolescence et du passage. En 2006, "La Maison", évoque la nostalgie et les souvenirs. Et avec "Le café du pont" en 2010, librement inspiré du roman autobiographique de Pierre Perret, Manuel Poirier signe un film volontairement optimiste sur l'enfance. ]
Une cinquantaine de longs métrages, souvent de belles aventures humaines, des immersions intenses au coeur d'univers singuliers, avec chaque fois tout à réinventer.
Une quarantaine de moyens & courts métrages, la meilleure façon peut-être de mettre le pied à l'étrier, de faire des rencontres, d'explorer les arcanes du métier, et puis un jour de transmettre un peu de ce que l'on a appris.
Du mouvement hip-hop aux chercheurs du CNRS, en passant par les cafés de Belleville, l'arrivée du surf à Biarritz ou la fabrication du carton ondulé : une école de la découverte.
Quelques incursions au théâtre, où l'aventure diffère de celle du cinéma, dans son rapport particulier au temps, à l'espace et au silence.
Jazz, chanson française, pop new-wave ou formations plus expérimentales, j'ai commencé en compagnon de la musique.
Masterclass pour comédiens, illustration sonore, films en suspend ou inachevés, publicités : des expériences diverses.