Jean-Paul Bernard

chef-opérateur du son

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affiche du film La maison, de Manuel Poirier

La maison

de Manuel Poirier

Malo, père de trois enfants et en instance de divorce, découvre par hasard avec un ami une maison qui doit être bientôt vendue aux enchères. Une lettre de petite fille trouvée sur les lieux l'amène à connaître l'histoire de la demeure, qui a été saisie et qui est la maison d'enfance de deux jeunes soeurs.

interprétation :

Sergi Lopez: Malo | Bérénice Béjo: Cloé | Barbara Schulz: Laura | Bruno Salomone: Rémi | Cécile Rebboah: Nathalie | Cédrik Lanoë: Oscar | Florence Darel: Noémie

l'équipe :

Scénario & réalisation: Manuel Poirier | 1er assistant réalisateur: Christian Portron | Image: Pierre Milon | Assistant opérateur: Vincent Buron | Son: Jean-Paul Bernard | Perchman: Nicolas Favre | Montage: Simon Jacquet | Montage son: Emmanuel Augeard | Mixage: Gerard Lamps | Musique: Lhassa | Directeur de production: Hervé Duhamel | Producteur: Michel Saint-Jean | Production: Diaphana Films France, 2006, 35mm, cinemascope, 1h35 - Sortie : 22 août 2007

  • ”Ténu, tendu, prenant, ce film trotte dans nos têtes, comme toutes les oeuvres sensibles et vraies. À sa manière, un petit miracle.”

    Marie Bernard - aVoir-aLire.com
  • ”Il y a dans "La Maison" une attention aux êtres (...), à ce qui circule entre eux, au poids des lieux et du passé, une sensibilité modeste de cinéaste attentif qui méritent le détour.”

    Serge Kaganski - Les Inrockuptibles
  • ”Epatant dans la suggestion et le non-dit (...) le cinéaste s'abîme par contre dans la redondance quand il souligne maladroitement les enjeux de son script (...) un film précieux.”

    Olivier De Bruyn - Première
  • ”Manuel Poirier est au fond resté le même : un cinéaste qui fait de la résistance au cynisme ambiant, au refus de se laisser toucher par l'émotion.”

    Grégoire Leménager - Le Nouvel Observateur
  • ”Il faut se laisser aller au rythmes des visites ou des rencontres dans les cafés. Mais la morale est dure : un coup de coeur ne change pas forcément une vie.”

    Françoise Delbecq - Elle
  • ”Un film chaleureux sur les charmes de l'incertitude et l'heureuse indétermination de l'existence.”

    Jean-Luc Bertet - Le Journal du Dimanche
  • ”Où se nichent les souvenirs précieux de nos jeunes années? (...) c'est cette question que pose Manuel Poirier dans ce film sensible. La réflexion avance comme l'action, lentement, mais c'est peut-être le rythme nécessaire pour trouver la bonne réponse.”

    Caroline Andrieu - Le Parisien
  • ”Ténu, ce joli film qui parfois paresse un peu exige que l'on tende l'oreille. Mais si l'on sait se laisser prendre à la sensibilité discrète de Poirier et à l'indiscutable présence, face à Bérénice Béjo, du toujours parfait Sergi Lopez, on sera vite séduit.”

    Annie Copperman - Les Echos
Manuel Poirier, réalidateur du film La Maison

« La maison du film se situe dans Le Perche, un petit coin de France entre la Normandie et la Beauce à 150 km de Paris. Je ne cherchais pas un lieu incroyable, perdu au fin fond de la France, mais une maison comme on peut en découvrir par hasard, au retour d'un week-end. Le Perche dépourvu d'accès routiers directs m'a tout de suite attiré. Les maisons y sont un peu intemporelles, on est en France mais on ne sait pas trop où, ni quand. Ce qui convenait bien à l'esprit du film.

La maison est le personnage principal du film en ce sens que toutes les rencontres tournent autour d'elle et qu'elle représente les différentes aspirations des personnages. Une maison peut symboliser autant les souvenirs, l'enfance, la famille, que le devenir. C'est un point d'ancrage qui nous renvoie à ce que nous sommes, à notre vie. Et que l'on soit enfant ou adulte, c'est un repère émotionnel, affectif et sentimental... J'ai voulu imaginer la rencontre entre Malo et une maison à vendre. Entrer dans une maison, c'est entrer dans l'histoire de quelqu'un.

Je construis mes castings de façon très instinctive. Bruno Salomone, on s'est rencontrés, on a pris l'apéro, et finalement on a discuté toute la soirée... Il était tellement chaleureux, simple, et amical que je l'ai imaginé dans le rôle de Rémi. Et avec Sergi, c'est une vraie rencontre, autant dans la vie que dans le rapport au travail. Pour le rôle de Cloé, je trouvais que Bérénice Bejo entretenait un rapport fort à l'enfance, peut-être parce qu'elle ne fait pas son âge. Avec Barbara Schulz, la rencontre a été émouvante, je la voyais bien exprimer le dilemme de Laura. J'aimais le mélange de force et de fragilité qui se dégageait d'elle...

Lhasa De Sela, une chanteuse américano-mexicaine vivant au Québec, signe la bande-originale. Sa voix est très belle et sa musique est authentique. Je pense qu'on a des sensations très proches liées à l'errance, aux lieux et à l'enfance. J'ai pensé à elle comme une évidence et j'ai été très heureux qu'elle accepte de composer pour le film avec son arrangeur Jean Massicote. Je lui ai demandé de composer des thèmes en suivant son instinct et sans se soucier de leurs durées et de leurs emplacements, parce que pour moi la musique aussi se met en scène. »

[ Né au Pérou, Manuel Poirier passe son enfance à Paris. Ouvrier, ébéniste, éducateur pour jeunes en difficulté, il multiplie les petits emplois. Cinéaste autodidacte, il réalise plusieurs courts métrages à partir de 1984, dont "La première journée de Nicolas" et "La lettre à Dédé", des portraits de jeunes libérés de prison confrontés aux difficultés de leur réinsertion. En 1992, il réalise son premier long métrage, "La petite amie d'Antonio", avec Sergi Lopez, un acteur catalan fidèle dans sa filmographie. Ce film est remarqué pour son ancrage social et un ton nouveau dans le cinéma français. Ce style se confirme avec "... À la campagne" (1994). Dans "Attention, fragile"(1995), Manuel Poirier dépeint le mal-être d'une jeunesse sans rêves. "Marion" (1996) évoque la complexité des liens familiaux et montre un respect de l'enfant inhabituel au cinéma. "Western" (1997), un road movie tourné en Bretagne, reçoit le prix du jury à Cannes et est plébiscité par le public. En 2000, le réalisateur retrouve Lima pour tourner "Te quiero". Puis, dans le documentaire "De la lumière quand même", il donne la parole aux enfants placés en foyers ou en familles d'accueil.

Les films de Manuel Poirier évoquent souvent la difficulté de vivre, tout en mettant en évidence les plaisirs simples et le bonheur possible. "Les femmes... ou les enfants d'abord...", est une chronique des tourments de la quarantaine. En 2003, "Chemins de traverse" met en scène les relations père/fils. "Le sang des fraises", en 2005, traîte de l'adolescence et du passage. En 2006, "La Maison", évoque la nostalgie et les souvenirs. Et avec "Le café du pont" en 2010, librement inspiré du roman autobiographique de Pierre Perret, Manuel Poirier signe un film volontairement optimiste sur l'enfance. ]

Les films de Manuel Poirier sur ce site :

Affiche du film Le café du pont, de Manuel Poirier Affiche du film La maison, de Manuel Poirier Affiche du film Le sang des fraises, de Manuel Poirier Affiche du film Chemins de traverse, de Manuel Poirier Affiche du film Les femmes ou les enfants d'abord, de Manuel Poirier Affiche du film Te quiero, de Manuel Poirier Affiche du film De la lumière quand même, de Manuel Poirier Affiche du film Western, de Manuel Poirier Affiche du film Marion, de Manuel Poirier Affiche du film Attention fragile, de Manuel Poirier Affiche du film … à la campagne, de Manuel Poirier Affiche du film La petite amie d'Antonio, de Manuel Poirier