Jean-Paul Bernard
chef-opérateur du son
Printemps 1944, dans le sud-ouest de la France. Pierrot, une douzaine d'années, pêche des goujons dans un canal. Près de là, ses parents consacrent leur temps et toute leur énergie au "Café du pont", où se retrouvent ouvriers et mariniers. Pierrot et son petit frère grandissent dans cette famille modeste, unie et heureuse, qui subit les restrictions de la guerre et l'occupation allemande. Malgré les traites à payer, et la fatigue chronique de sa femme, le père de Pierrot rêve de construire une grande salle de bal...
interprétation :
Bernard Campan: le père | Cécile Rebboah: la mère | Thomas Durastel: Pierrot | Julien Demarty: Jeannot | Sergi Lopez: le taupier | Sacha Bourdo: le soldat | Robert Garrouste: le curé | Bernard Le Gall: Hubert | Loïc Baylacq: le père Coste | Philippe Mangione: Fernand | Philippe Escande: Marius | Thomas Arnaud: Dédé | Lucy Harrison: Clarence | Cédrick Lanoë: Henri | Denis Haerens: Faure | Jean-Louis Reynes: Badgé | Luca Sartori: M. Corozza
l'équipe :
Scénario: Manuel Poirier (d'après le livre éponyme de Pierre Perret) |
1er assistant réalisateur: Christian Portron |
Image: Sergio Dell'Amico |
Assistant opérateur: Yannick Ressigeac |
Son: Jean-Paul Bernard |
Perchman: Nicolas Favre |
Montage: Joël Jacovella |
Mixage: Eric Lesachet |
Musique: Bernardo Sandoval |
Chef machiniste: Michel Venot |
Chef électricien: Nicolas Robert |
Coiffure: Gil Allan |
Décors: Isabelle Quillard |
Costumes : Mahadevi Apavou |
Régie: Karine Petite |
Directeur de production: Hervé Duhamel |
Production : Axel Films, Recifilms
”En adaptant très librement l'ouvrage de Pierre Perret où le chanteur évoquait son enfance, Manuel Poirier échappe aux pièges trop évidents (...) Son film, simple et émouvant, n'en est que plus fort. Certes, Le Café du pont n'est pas dépourvu de faiblesses. Le film s'impose néanmoins comme l'une des très bonnes raisons de fréquenter les salles de cinéma cet été...”
Olivier De Bruyn - Le Point”L'académisme rétro ne manque curieusement pas de charme, déjoué par une distanciation de bon aloi. Pas de sentimentalisme ni de drame, à peine de récit : il s'agit, au sens strict, d'une chronique familiale, qui débute au temps de l'Occupation et se prolonge quelques années après. (...) Des images d'Epinal, indigestes ailleurs, qui passent plutôt bien ici. (...) Poirier retrouve alors la grâce du cinéma amateur, captant un beau moment de présent, et non plus du passé ripoliné.”
Jacques Morice - Télérama”Une oeuvre de paysagiste attentif, qui sait capter le je-ne-sais-quoi et le presque-rien qui font le charme d'un moment, la saveur d'une époque. C'est évidemment très ténu, discret, fragile, un peu mou (...) Mais si l'on accepte les choix stylistiques du réalisateur, on prendra plaisir à observer la vie et l'atmosphère de ce petit coin de France d'autrefois.”
Marie-Noëlle Tranchant - Le Figaro« Sur mes films précédents, j'ai plus traité des fragilités, des failles au sein de la famille. Il y avait les notions de chagrin, de douleur, etc. Je suis très sensible au contexte affectif autour des enfants, contexte qui les construit. Mais dans une société de divorcés, j'ai pensé que ça faisait du bien de voir que la notion de famille existe réellement. Ce qui m'a touché dans le livre est cette famille unie malgré les difficultés. Mais la collaboration avec Pierre Perret s'arrête à son approbation du scénario. Je me concentre sur une toute petite partie de son autobiographie : la période entre ses neuf ans et ses onze ans. Du livre, je me suis nourri des sentiments de l'enfance et j'y apporte ma vision.
Nous avons auditionné beaucoup d'enfants du Sud-Ouest. J'ai toujours procédé comme ça. L'identité du film était là, alors je voulais trouver des enfants d'ici. Cécile Rebboah joue la mère de famille. Elle forme un très beau couple avec Bernard Campan. Je choisis autant les personnes pour ce qu'elles peuvent faire en tant que comédiens qu'en fonction de leur personnalité. J'avais croisé Bernard Campan plusieurs fois. Je l'avais trouvé très intéressant, en plus d'être un bon comédien. En père de famille, ça marchait complètement. Quant à Sergi Lopez, il joue un maçon italien. Je n'avais pas écrit le rôle pour lui, mais il avait envie de faire un tour sur le tournage. C'est une longue histoire d'amitié. »
[ Né au Pérou, Manuel Poirier passe son enfance à Paris. Ouvrier, ébéniste, éducateur pour jeunes en difficulté, il multiplie les petits emplois. Cinéaste autodidacte, il réalise plusieurs courts métrages à partir de 1984, dont "La première journée de Nicolas" et "La lettre à Dédé", des portraits de jeunes libérés de prison confrontés aux difficultés de leur réinsertion. En 1992, il réalise son premier long métrage, "La petite amie d'Antonio", avec Sergi Lopez, un acteur catalan fidèle dans sa filmographie. Ce film est remarqué pour son ancrage social et un ton nouveau dans le cinéma français. Ce style se confirme avec "... À la campagne" (1994). Dans "Attention, fragile"(1995), Manuel Poirier dépeint le mal-être d'une jeunesse sans rêves. "Marion" (1996) évoque la complexité des liens familiaux et montre un respect de l'enfant inhabituel au cinéma. "Western" (1997), un road movie tourné en Bretagne, reçoit le prix du jury à Cannes et est plébiscité par le public. En 2000, le réalisateur retrouve Lima pour tourner "Te quiero". Puis, dans le documentaire "De la lumière quand même", il donne la parole aux enfants placés en foyers ou en familles d'accueil.
Les films de Manuel Poirier évoquent souvent la difficulté de vivre, tout en mettant en évidence les plaisirs simples et le bonheur possible. "Les femmes... ou les enfants d'abord...", est une chronique des tourments de la quarantaine. En 2003, "Chemins de traverse" met en scène les relations père/fils. "Le sang des fraises", en 2005, traîte de l'adolescence et du passage. En 2006, "La Maison", évoque la nostalgie et les souvenirs. Et avec "Le café du pont" en 2010, librement inspiré du roman autobiographique de Pierre Perret, Manuel Poirier signe un film volontairement optimiste sur l'enfance. ]
Une cinquantaine de longs métrages, souvent de belles aventures humaines, des immersions intenses au coeur d'univers singuliers, avec chaque fois tout à réinventer.
Une quarantaine de moyens & courts métrages, la meilleure façon peut-être de mettre le pied à l'étrier, de faire des rencontres, d'explorer les arcanes du métier, et puis un jour de transmettre un peu de ce que l'on a appris.
Du mouvement hip-hop aux chercheurs du CNRS, en passant par les cafés de Belleville, l'arrivée du surf à Biarritz ou la fabrication du carton ondulé : une école de la découverte.
Quelques incursions au théâtre, où l'aventure diffère de celle du cinéma, dans son rapport particulier au temps, à l'espace et au silence.
Jazz, chanson française, pop new-wave ou formations plus expérimentales, j'ai commencé en compagnon de la musique.
Masterclass pour comédiens, illustration sonore, films en suspend ou inachevés, publicités : des expériences diverses.