Jean-Paul Bernard
chef-opérateur du son
Antonio aime Claudie. Mais Claudie n'est pas si simple... Claudie est une petite jeune femme qui se cogne à la réalité. Peu à peu, on va découvrir sa vie et ceux qui l'entourent. Ses amis, sa famille, son passé. Et puis Antonio, qui l'aime et la bouscule, qui lui a pris la main et qui ne veut plus la lâcher. Il voudrait sans doute réussir à la comprendre…
Festival de Berlin - Mention spéciale du Prix du Jury Oecuménique
Prix Michel Simon - Meilleure actrice : Hélène Foubert
interprétation :
Hélène Foubert: Claudie | Sergi Lopez: Antonio | Florence Giorgetti: la Mère | Corine Darmon: Evelyne | Guy Pierre Mineur: le Père | Laurent Arnal: Marc | Laetitia Renée: Babette | Hugues Célinain: Toto | Dominique Frot: La soeur | Marc Cholodenko: Le psy | Serge Riaboukine: Client supermarché | Karen Bentami: Le routier | Yoanne DiAngelo: Le voisin de Claudie | Fabrice Autret: Le mari de Mireille | Chantal Auber: La prof de danse
l'équipe :
Scénario & réalisation : Manuel Poirier |
Assistants réalisation : Christian Portron, Fabienne Borie |
Image : Nara Kéo Kosal |
Son: Jean-Paul Bernard |
perchman: Philippe Blanche |
Décors: Thibault Grendel |
Maquillage: Françoise Bosc |
Montage: Hervé Schneid |
Montage son: Marie-Laure Pessemme |
Musique: CharlElie Couture |
mixage : Paul Bertault, Gérard Rousseau |
Production: Jean-Christophe Colson, Anne Ruscio
”En octobre 1992, cette histoire d'une jeune fille un peu paumée et de son petit ami, un jeune ouvrier espagnol, était porteuse d'une nouvelle réjouissante pour le cinéma : l'entrée en scène d'un nouveau talent, atypique et très prometteur. Le réalisateur d'origine péruvienne bousculait la réputation du cinéma français, accusé bien souvent de nombrilisme, de parisianisme et d'indifférence aux réalités sociales. Il apportait la preuve de la capacité du cinéma français à parler de la province, des milieux modestes et du métissage.
On ne trouve pas chez Manuel Poirier de scénarios ingénieux, de mouvements de caméra audacieux, de situations pittoresques, mais simplement une confiance limpide dans le cinéma et le désir de filmer des gens qui sont là sans que l'on sache très bien comment, tant ils surgissent rapidement dans la vie des uns et des autres, ainsi que dans celle du spectateur. Et si ses films nous mettent d'emblée en présence de leurs personnages principaux, sans aucun préambule, c'est qu'ils sont aux antipodes des règles traditionnelles de la dramaturgie, avant tout soucieuses d'installer une situation initiale de laquelle découlera une crise et sa résolution. Il ne s'agit pas de mettre de l'ordre dans la vie pour en faire le récit, il ne s'agit pas non plus de nier les états de crise, il s'agit seulement de ne pas donner l'illusion qu'ils sont la moelle de la vie, moments essentiels entre lesquels plus rien n'existerait vraiment. Et si les scènes d'affrontements sont encore assez nombreuses dans son premier film (notamment entre Claudie et sa mère), elles ne ponctuent aucune évolution mais restent en suspens, irrésolues.”
”En octobre 1992, cette histoire d'une jeune fille un peu paumée et de son petit ami, un jeune ouvrier espagnol, était porteuse d'une nouvelle réjouissante pour le cinéma : l'entrée en scène d'un nouveau talent, atypique et très prometteur. Le réalisateur d'origine péruvienne bousculait la réputation du cinéma français, accusé bien souvent de nombrilisme, de parisianisme et d'indifférence aux réalités sociales. Il apportait la preuve de la capacité du cinéma français à parler de la province, des milieux modestes et du métissage.
On ne trouve pas chez Manuel Poirier de scénarios ingénieux, de mouvements de caméra audacieux, de situations pittoresques, mais simplement une confiance limpide dans le cinéma et le désir de filmer des gens qui sont là sans que l'on sache très bien comment, tant ils surgissent rapidement dans la vie des uns et des autres, ainsi que dans celle du spectateur. Et si ses films nous mettent d'emblée en présence de leurs personnages principaux, sans aucun préambule, c'est qu'ils sont aux antipodes des règles traditionnelles de la dramaturgie, avant tout soucieuses d'installer une situation initiale de laquelle découlera une crise et sa résolution. Il ne s'agit pas de mettre de l'ordre dans la vie pour en faire le récit, il ne s'agit pas non plus de nier les états de crise, il s'agit seulement de ne pas donner l'illusion qu'ils sont la moelle de la vie, moments essentiels entre lesquels plus rien n'existerait vraiment. Et si les scènes d'affrontements sont encore assez nombreuses dans son premier film (notamment entre Claudie et sa mère), elles ne ponctuent aucune évolution mais restent en suspens, irrésolues.”
Claire Vassé - Festival de la Rochelle 2010« Claudie a sa vie à faire, de quoi a-t-elle peur ? J'ai éprouvé le besoin de l'imaginer, de raconter son histoire et celle de ceux qui l'entourent. Des jeunes, qui sont habités par les mêmes doutes, les mêmes envies, les mêmes craintes, comme Claudie, cherchent un chemin. C'est une mise en situation de personnages, qui se cherchent, se fuient, s'aiment, et s'affrontent afin de faire partager l'émotion de chaque moment vécu. Voir le visage de Claudie avec ses hésitations, ses pensées, ses rires et ses silences. Voir le comportement, parfois dur, de sa mère qui la perturbe. Voir Baptiste, le beau-père antillais, attentionné. Voir Antonio, avec ses colères et sa tendresse, prêt à tout pour garder Claudie. C'est aussi une histoire de copains. C'est tellement important les copains. »
[ Né au Pérou, Manuel Poirier passe son enfance à Paris. Ouvrier, ébéniste, éducateur pour jeunes en difficulté, il multiplie les petits emplois. Cinéaste autodidacte, il réalise plusieurs courts métrages à partir de 1984, dont "La première journée de Nicolas" et "La lettre à Dédé", des portraits de jeunes libérés de prison confrontés aux difficultés de leur réinsertion. En 1992, il réalise son premier long métrage, "La petite amie d'Antonio", avec Sergi Lopez, un acteur catalan fidèle dans sa filmographie. Ce film est remarqué pour son ancrage social et un ton nouveau dans le cinéma français. Ce style se confirme avec "... À la campagne" (1994). Dans "Attention, fragile"(1995), Manuel Poirier dépeint le mal-être d'une jeunesse sans rêves. "Marion" (1996) évoque la complexité des liens familiaux et montre un respect de l'enfant inhabituel au cinéma. "Western" (1997), un road movie tourné en Bretagne, reçoit le prix du jury à Cannes et est plébiscité par le public. En 2000, le réalisateur retrouve Lima pour tourner "Te quiero". Puis, dans le documentaire "De la lumière quand même", il donne la parole aux enfants placés en foyers ou en familles d'accueil.
Les films de Manuel Poirier évoquent souvent la difficulté de vivre, tout en mettant en évidence les plaisirs simples et le bonheur possible. "Les femmes... ou les enfants d'abord...", est une chronique des tourments de la quarantaine. En 2003, "Chemins de traverse" met en scène les relations père/fils. "Le sang des fraises", en 2005, traîte de l'adolescence et du passage. En 2006, "La Maison", évoque la nostalgie et les souvenirs. Et avec "Le café du pont" en 2010, librement inspiré du roman autobiographique de Pierre Perret, Manuel Poirier signe un film volontairement optimiste sur l'enfance. ]
Une cinquantaine de longs métrages, souvent de belles aventures humaines, des immersions intenses au coeur d'univers singuliers, avec chaque fois tout à réinventer.
Une quarantaine de moyens & courts métrages, la meilleure façon peut-être de mettre le pied à l'étrier, de faire des rencontres, d'explorer les arcanes du métier, et puis un jour de transmettre un peu de ce que l'on a appris.
Du mouvement hip-hop aux chercheurs du CNRS, en passant par les cafés de Belleville, l'arrivée du surf à Biarritz ou la fabrication du carton ondulé : une école de la découverte.
Quelques incursions au théâtre, où l'aventure diffère de celle du cinéma, dans son rapport particulier au temps, à l'espace et au silence.
Jazz, chanson française, pop new-wave ou formations plus expérimentales, j'ai commencé en compagnon de la musique.
Masterclass pour comédiens, illustration sonore, films en suspend ou inachevés, publicités : des expériences diverses.