Jean-Paul Bernard
chef-opérateur du son
Marion a dix ans. Elle vient de s'installer avec sa famille dans un village normand. Son père partage son temps entre son travail de maçon et les travaux dans la nouvelle maison, et sa mère élève leurs quatre enfants. Ils font un jour la connaissance d'un couple de parisiens aisés, qui possèdent une résidence secondaire dans le village. Ces parisiens n'ont pas d'enfants et se prennent d'affection pour Marion. Ils l'invitent de plus en plus souvent, et finissent par proposer à ses parents de l'emmener vivre avec eux à Paris.
interprétation :
Coralie Tetard : Marion | Pierre Berriau: Le père | Elisabeth Commelin : La mère | Marie-France Pisier : La Parisienne | Jean-Luc Bideau : Le Parisien | Laure Fernandez : Stéphanie | Sergi Lopez : Antonio | Marilyne Canto: Professeur | Ivan Bartosek: Nono | Colette Jardinier: Mme Talbot | Marc Fayolle: Le maire | Serge Riaboukine: Raymond
l'équipe :
Scénario : Manuel Poirier, Jean-François Goyet, Céline Poirier |
Premier Assistant : Christian Portron |
Image : Nara Keo Kosal |
Son: Jean-Paul Bernard |
Perchman : Philippe Blanche |
Montage: Yann Dedet |
Montage son : Emmanuel Augeard |
Mixage : paul Bertault |
Musique : Anne-Marie Fijal |
Direction de production : Bernard Bolzinger |
Production: Vertigo Productions, Studio Canal, France2 Cinéma
”Sans rien dévoiler du passé de ses personnages, Poirier réalise là un film "comportemental", contraire au modèle "psychologiste" du cinéma à la française. Filmé en longs plans-séquences qui cernent les personnages avec justesse, porté par des comédiens exceptionnels, "Marion" est une oeuvre rare qui reste en mémoire longtemps après la projection.”
la rédaction de cinem'arte”Manuel Poirier a bâti un film exemplaire d'impertinence et de charme, où l'intérêt n'est pas tant à chercher du côté de la résolution apportée à l'histoire que du côté des chemins empruntés pour s'y rendre.”
Olivier Séguret - Libération”Voici donc Marion, troisième long métrage de Manuel Poirier, une réussite totale dont la douce splendeur doit beaucoup à sa simplicité, à sa lumineuse évidence.”
les Inrocks”Ce film malmène de façon jubilatoire une ”évidence” sociologique un peu rapide : les classes sociales auraient disparu... A partir de ce qu'il voit, là où il habite, en Normandie, Manuel Poirier décrit avec une rare justesse un monde rural où la paysannerie est devenue minoritaire et où les citadins, prolétaires ou bourgeois, amènent leur conscience ou leur... inconscience de classe.”
Vincent Rémi - Télérama[ Né au Pérou, Manuel Poirier passe son enfance à Paris. Ouvrier, ébéniste, éducateur pour jeunes en difficulté, il multiplie les petits emplois. Cinéaste autodidacte, il réalise plusieurs courts métrages à partir de 1984, dont "La première journée de Nicolas" et "La lettre à Dédé", des portraits de jeunes libérés de prison confrontés aux difficultés de leur réinsertion. En 1992, il réalise son premier long métrage, "La petite amie d'Antonio", avec Sergi Lopez, un acteur catalan fidèle dans sa filmographie. Ce film est remarqué pour son ancrage social et un ton nouveau dans le cinéma français. Ce style se confirme avec "... À la campagne" (1994). Dans "Attention, fragile"(1995), Manuel Poirier dépeint le mal-être d'une jeunesse sans rêves. "Marion" (1996) évoque la complexité des liens familiaux et montre un respect de l'enfant inhabituel au cinéma. "Western" (1997), un road movie tourné en Bretagne, reçoit le prix du jury à Cannes et est plébiscité par le public. En 2000, le réalisateur retrouve Lima pour tourner "Te quiero". Puis, dans le documentaire "De la lumière quand même", il donne la parole aux enfants placés en foyers ou en familles d'accueil.
Les films de Manuel Poirier évoquent souvent la difficulté de vivre, tout en mettant en évidence les plaisirs simples et le bonheur possible. "Les femmes... ou les enfants d'abord...", est une chronique des tourments de la quarantaine. En 2003, "Chemins de traverse" met en scène les relations père/fils. "Le sang des fraises", en 2005, traîte de l'adolescence et du passage. En 2006, "La Maison", évoque la nostalgie et les souvenirs. Et avec "Le café du pont" en 2010, librement inspiré du roman autobiographique de Pierre Perret, Manuel Poirier signe un film volontairement optimiste sur l'enfance. ]
Une cinquantaine de longs métrages, souvent de belles aventures humaines, des immersions intenses au coeur d'univers singuliers, avec chaque fois tout à réinventer.
Une quarantaine de moyens & courts métrages, la meilleure façon peut-être de mettre le pied à l'étrier, de faire des rencontres, d'explorer les arcanes du métier, et puis un jour de transmettre un peu de ce que l'on a appris.
Du mouvement hip-hop aux chercheurs du CNRS, en passant par les cafés de Belleville, l'arrivée du surf à Biarritz ou la fabrication du carton ondulé : une école de la découverte.
Quelques incursions au théâtre, où l'aventure diffère de celle du cinéma, dans son rapport particulier au temps, à l'espace et au silence.
Jazz, chanson française, pop new-wave ou formations plus expérimentales, j'ai commencé en compagnon de la musique.
Masterclass pour comédiens, illustration sonore, films en suspend ou inachevés, publicités : des expériences diverses.