Jean-Paul Bernard
chef-opérateur du son
« Que reste-t-il de nos rêves, de notre rage, de nos utopies ? Sont-ils toujours vivants et comment ? Tous ces rebelles anonymes — filmés jadis et que je retrouve aujourd’hui — ont été les acteurs d’une histoire populaire trop vite effacée. Et leurs espoirs, souvent violemment brisés, ont accouché d’une société ou les inégalités, le cynisme et la violence l’emportent.
Tout au long du film deux récits — l’un intime, l’autre collectif — vont s’entrelacer, se répondre, glisser de l’un à l’autre, se fondre finalement, pour ressusciter ce qui m’étreint toujours autant : refuser d’oublier, garder brûlant au coeur le désir inassouvi d’un autre monde possible.
Un film comme une métaphore, une allégorie volontairement hybride, traversée de déchirures : un collage poétique et politique pour tenter de capter les traces d’une histoire collective, d’une époque, d’une génération. Un chant d’amour. Mon Temps des cerises contemporain. »
l'équipe :
Scénario: Jean-Pierre Thorn & Pierre Chosson |
Assistante: Agnés Fanget |
Image: Sylvain Verdet, Sébastien Godefroy |
Son: Jean-Paul Bernard, Hadrien Bayard |
Musique: Serge Teyssot-Gay, Khaled Aljaramani, Xie Yugang |
Montage: Emma Augier |
Assistant montage : Lucie Pierlot |
Montage son & mixage: Mathieu Farnarier |
Production: Anne-Catherine Witt, Macalube Films |
Distribution: Les Acacias
”Allant et venant entre les images d’archives et aujourd’hui, entre le politique et le poétique, le collectif et l’intime, le cinéaste retrouve, en même temps que la trace d’une histoire d’amour tragiquement finie, celle de camarades militants perdus de vue. Avec cette double quête, Jean-Pierre Thorn ravive le désir de changer la vie.”
Mathilde Blottière - Telerama”Retour, tout à la fois, sur une vie de cinéma et de militantisme, et sur le souvenir d’une femme aimée et disparue à l’âge de 25 ans : Jean-Pierre Thorn opère la jonction entre les luttes et les temporalités dans ce documentaire modeste et émouvant.”
Thomas Fouet - Les Fiches du Cinéma”La plus belle part du film réside dans ce mouvement de balancier qui rapporte sans cesse les espoirs du passé aux béances du présent, même si la tentation explicite de la poésie a parfois tendance à figer l’ensemble sous le sceau d’un certain romantisme.”
Mathieu Macheret - Le Monde”Thorn ne fait pas dans la nostalgie : il filme ses amis aujourd’hui, ceux qu’on voyait dans ses films, mais aussi leurs descendants et leurs activités engagées à leur manière, parce que l’engagement peut changer de forme et s'exprimer par le spectacle, la danse (...) Un très joli film, poétique et politique, mélancolique.”
Jean-Baptiste Morain - Les Inrockuptibles”Ce n’est pas un documentaire sur des rêves souvent brisés. C’est du cinéma poétique, chargé d’espoir, qui, comme ces fleurs des dunes, les immortelles, refuse de mourir.”
François Forestier - Le Nouvel Observateur”Film généreux, dans sa combativité comme dans sa fatigue, bouteille à la mer lançant son vieux poème dans les flots d’une époque illisible.”
Luc Chessel - Libération”Avec ce film, Thorn s’émancipe du documentaire pur jus et s’aventure en terre poétique. Et c’est bouleversant.”
Marie-José Sirach - L'Humanité[ Cinéaste engagé et passionné, Jean-Pierre Thorn débute à Aix en Provence par des mises en scène de théâtre, "Les fusils de la mère Carrar" et "Ste Jeanne des abattoirs" de Bertold Brecht. Il tourne en 1965 son premier court métrage, "Emmanuelle", puis son premier long en 1968, au coeur de l'usine occupée de Renault-Flins. "Oser lutter oser vaincre, Flins 68", demeure un exemple du cinéma militant, régulièrement projeté pour soutenir des actions syndicales. En 1969, il abandonne le cinéma pour s'embaucher comme ouvrier O.S. à l'usine métallurgique Alsthom de St Ouen. En 1978, il est co-animateur de la distribution du programme de dix films intitulé "Mai 68 par lui-même". Il réalise en 1980 son second long métrage, "Le dos au mur", témoignage de l'intérieur sur son expérience ouvrière. Son premier long métrage de fiction, "Je t’ai tans la peau" (1990), raconte le destin d’une femme religieuse puis dirigeante syndicale, se suicidant au lendemain de la victoire de la gauche de 1981. Depuis 1992 il collabore avec le mouvement hip hop, et réalise trois films devenus emblématiques : "Génération Hip Hop", "Faire kiffer les anges" et "On n’est pas des marques de vélo". En 2006, son film documentaire "Allez Yallah !" raconte l’épopée d’une caravane de femmes luttant, des deux côtés de la Méditerranée, contre la régression de leurs droits remis en cause par la montée des intégrismes religieux. Il signe un nouveau film-manifeste en 2011, avec "93, la belle rebelle", qui brosse 40 années de résistance musicale en Seine Saint-Denis. En 2018, dans "L'âcre parfum des immortelles", récit enflammé d’une passion amoureuse où se mêle la folle espérance soulevée par Mai 68, Jean-Pierre Thorn remonte le fil de sa vie pour retrouver les figures rebelles qui ont peuplé ses films. ]
Une cinquantaine de longs métrages, souvent de belles aventures humaines, des immersions intenses au coeur d'univers singuliers, avec chaque fois tout à réinventer.
Une quarantaine de moyens & courts métrages, la meilleure façon peut-être de mettre le pied à l'étrier, de faire des rencontres, d'explorer les arcanes du métier, et puis un jour de transmettre un peu de ce que l'on a appris.
Du mouvement hip-hop aux chercheurs du CNRS, en passant par les cafés de Belleville, l'arrivée du surf à Biarritz ou la fabrication du carton ondulé : une école de la découverte.
Quelques incursions au théâtre, où l'aventure diffère de celle du cinéma, dans son rapport particulier au temps, à l'espace et au silence.
Jazz, chanson française, pop new-wave ou formations plus expérimentales, j'ai commencé en compagnon de la musique.
Masterclass pour comédiens, illustration sonore, films en suspend ou inachevés, publicités : des expériences diverses.