Jean-Paul Bernard

L'écriture

Jean-Paul Bernard, chef opérateur du son : l'écriture

Ecrire

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Vous trouverez sur cette page quelques-unes de mes productions "littéraires", nouvelles, romans et poésie.

Il me semble que l'écriture présente des analogies avec la prise de son; c'est une entreprise solitaire, silencieuse, qui tend à tisser un lien, à créer un passage entre deux mondes, celui de l'auteur et du lecteur, mais aussi entre l'imaginaire et la réalité, entre la vie rêvée et l'inoxydable quotidien. Tout comme la perception du son, l'écrit relève de l'impression, de la sensation, du subjectif; libre à chacun, ensuite, d'interpréter et de penser ce qu'il veut…

Vous pourrez lire en ligne les textes ci-dessous, ou des extraits pour les plus longs. Contactez-moi si vous désirez accéder à l'intégralité de ces textes. Bien sûr, vos critiques sont les bienvenues !

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  • couverture
    L'ami de passage
    nouvelle, 41 p.
    Accoudé à la rambarde arrière du caboteur, je regardais les côtes du Finistère s'estomper dans la brume d'automne. Si je n'avais pas bu de la Guinness toute la nuit avec des ivrognes irlandais, je serais peut-être parvenu à attraper la navette touristique du matin, plus confortable et beaucoup plus rapide. Accoudé à la rambarde arrière du caboteur, je regardais les côtes du Finistère s'estomper dans la brume d'automne. Si je n'avais pas bu de la Guinness toute la nuit avec des ivrognes irlandais…
  • couverture
    John aime la pluie
    nouvelle, 70 p.
    John jeta un coup d'œil par la baie vitrée de l'atelier. Le ciel d'ardoise se brisait en pluie torrentielle, les arbres du parc pliaient sous les rafales de vent, bientôt pourtant les nuages s'éloignèrent, des touches de bleu apparurent vers le Nord et la lumière crue du soleil revint aussi vite qu'elle s'était estompée. Drôle de temps.
  • couverture
    La théorie du départ
    nouvelle, 90 p.
    Il y a ceux qui partent, ceux qui restent, ceux qui aimeraient partir, ceux qui aimeraient rester, et puis ceux qui ne savent toujours pas s'ils veulent partir ou rester. Mais un jour ou l'autre, chacun s'est posé la question; chacun s'est retrouvé confronté à la théorie du départ
  • couverture
    Vendanges tardives
    roman, 131 p.
    Le jour de son anniversaire n'est pas un jour tout à fait comme les autres, même si le soleil se lève aussi à l'Est ce matin-là. On espère sans attendre les manifestations de ses proches, et on ne peut s'empêcher d'en vouloir un peu à ceux qui vous ont oublié, même s'ils se dédouanent en vous invitant plus tard dans le meilleur restaurant du coin.
  • couverture
    Chercher l'étoile
    nouvelle, 15 p.
    Bon, je n'étais peut-être qu'un ramassis de paradoxes, de doutes, un sceptique qui voulait croire que la sérénité passe par le dénuement et la spiritualité, je m'étais trompé de siècle, d'endroit aussi, j'aurais dû me promener crâne rasé et toge au vent dans les couloirs d'un reculé monastère tibétain, ruminant sous toutes ses coutures les formules énigmatiques d'un maître désincarné
  • couverture
    Joanna
    nouvelle, 13 p.
    Malgré un côté terre à terre certain, Joanna était de ces personnes qui réagissent épidermiquement à leur environnement et sont affectées par des propos, des situations ou des réactions que beaucoup qualifieraient d'insignifiants. Il ne s'agit pas de susceptibilité, plutôt d'une extrême sensibilité associée à un imaginaire galopant.
  • couverture
    Libérable
    nouvelle, 9 p.
    Et puis merdre, comme disait Ubu, ce n'est pas parce que j'ai passé trois années en taule pour une histoire stupide que tout est fichu. Quand je pense à Pierrot, mon compagnon de cellule qui a encore six ans à tirer, je me dis qu'il faut savoir profiter de sa liberté, en faire de la plus-value et bouffer la vie jusqu'à plus soif. Alors j'allais bouffer la vie, j'allais la faire danser, la vie !
  • couverture
    A cause de Roman
    nouvelle, 9 p.
    Quand Judith apprit que Roman allait se marier avec cette fille qu'il connaissait depuis à peine trois mois, elle en nourrit un violent ressentiment qui ne trouva d'apaisement que dans la consommation boulimique de tablettes de chocolat blanc aux noisettes. Une fois son organisme rassasié en sucre, Judith réussit à envisager les choses avec un peu plus de sérénité, si en vouloir à mort à quelqu'un est une possible forme de sérénité.
  • couverture
    Entre parenthèses
    nouvelle, 14 p.
    D'un coup de fil succinct Maxence me pria de passer à son étude dès que j'en aurais le loisir, afin de discuter d'une affaire dont il ne voulait pas m'entretenir au téléphone. Je connaissais bien Maxence pour avoir jadis couché avec sa femme, ce qui n'est pas a priori la meilleure façon de se faire un ami.
  • couverture
    La vie est bleue
    nouvelle, 27 p.
    J'entends encore le son de votre voix au creux de mon oreille, comme une musique baroque qui me trotterait dans l'esprit, une musique de Purcell, ou de Haydn, sérieuse et frivole, que j'aime écouter en buvant du vin devant un feu de bois, le jour ou la nuit
  • couverture
    En écoutant Oscar Peterson
    nouvelle, 16 p.
    - Tu n'as pas changé.
    - Pourquoi je devrais changer ?
    - Pour rien; surtout ne change pas.
  • couverture
    Ultima soledad
    nouvelle, 27 p.
    J'ai été surpris du vent frais qui soufflait sur le tarmac de l'aéroport d'Alicante. En quête d'un chariot à bagages, j'ai croisé le regard interrogatif d'un type d'une trentaine d'années qui brandissait un écriteau avec mon nom dessus. Il était prévu qu'un certain Alexandro m'accueille à l'aéroport.
  • couverture
    Enquête en forme de poire
    nouvelle, 71 p.
    Comme d'habitude un nouveau jour tranquille promettait de s'écouler, et rien ne viendrait troubler cet ennui qui a fait, souvent à raison, la réputation de tant de petites villes provinciales.
  • couverture
    Doux Bye Bye
    nouvelle, 10 p.
    Cette jeune femme était là, de passage comme la lune devant le soleil un jour d'éclipse. Elle devait repartir bientôt pour un pays lointain, où les hasards de la vie l'avaient amenée, un pays lointain qui m’évoquait les contes des mille et une nuits, et les caravanes d'épices.
  • couverture
    Fous alliés
    drame en un acte, 45 p.
    Moi, un petit château me suffirait. Avec des étangs autour, et un parc avec de vieux arbres. Je ferais du cheval tous les jours, et puis j'organiserais de grandes fêtes, où j'inviterais plein de monde.
  • couverture
    La drôle de vie de Schinkelberg
    conte a rebours, 20 p.
    Aventurier de l'imaginaire pour certains, conquérant de l'inutile pour d'autres, pas étonnant que Schinkelberg ait eu une drôle de vie ! Désenchanté par l'indifférence de ses semblables, Schinkelberg se réalise dans le rêve; en quête d'une sérénité à laquelle il aspire avec véhémence, il explore de tortueux chemins de traverse. Aventurier de l'imaginaire pour certains, conquérant de l'inutile pour d'autres, son utopie ne trouvera d'issue que dans une folie rédemptrice. Pas étonnant qu'il ait eu une drôle de vie.
  • couverture
    Petite prose des nuits sans fin
    poésie, 59 p.
    La paresse / Un oiseau / Ailes ouvertes / Qui se laisse porter par le vent / Là-haut
  • couverture
    Les pendules à leurre
    poésie, 47 p.
    Jour d’automne
    C’était déjà la nuit / Les forêts étaient des océans / Mon bâton une rame / Mon corps un bateau / Mon envie une tempête / Ton absence un hiver / Mon rire un remède / Et mon pied au cul / Une solution impossible
    Soir d’été en bord de mer / Toujours pareil line border / Viens voir par ici / Mon désir à marée haute
  • couverture
    L'ivre d'images
    nouvelle, 5 p.
    Inspiré par l’océan et envahi d'une agréable indolence, je me suis surpris à siffler une mélodie nostalgique, un air qui mêlé au vent prenait des allures de ballade irlandaise.
  • couverture
    Big North Samy
    roman, 150 p.
    Au cours de l’été 1896 les gazettes américaines s'étaient fait l'écho d'une nouvelle qui avait suscité bientôt d’étranges vocations : John Carmacks et deux associés venaient de découvrir un gigantesque filon d'or au Klondike, dans le Grand Nord canadien. 1896 : John Carmacks et deux associés venaient de découvrir un gigantesque filon d'or au Klondike, dans le Grand Nord canadien.
  • couverture
    Le déséquilibriste
    nouvelle, 10 p.
    « Faire d’une contrainte une force ». Ce qui pouvait passer pour un oxymore de plus dans une longue liste de lieux communs, se révélait pourtant un nécessaire levier dans la vie quotidienne, et notamment la mienne. « Faire d’une contrainte une force ». Un oxymore qui se révélait pourtant un nécessaire levier dans la vie quotidienne, et notamment la mienne…
  • couverture
    Doux rêveur
    nouvelle, 15 p.
    J’observais le plafond moiré d’ombres projetées par les flammes de la cheminée, et me disais que finalement où qu’on aille on trimballe toujours les mêmes valises et les mêmes questions; le mouvement procure l’illusion de faire quelque chose de notre temps ou d’exister un peu plus, mais c’est peut-être là l’une des motivations premières des grands voyageurs.