Jean-Paul Bernard

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affiche du film Au bout du monde à gauche, d'Avi Nesher

Au bout du monde à gauche

d'Avi Nesher

A la fin des années soixante, deux familles émigrent en Israël et se retrouvent voisines dans un minuscule village perdu au milieu de nulle part. L'une vient du Maroc, l'autre de l'Inde. Hormis un rêve, ces gens n'ont rien en commun. Loin de leurs habitudes et de leurs influences culturelles, ils tentent de reconstruire leur monde. Obligées de cohabiter, les deux communautés se jaugent et tentent d'exister par ce qui les différencie. Seules Sara et Nicole, fille de chacune des familles, vont l'une vers l'autre et deviennent amies. De malentendus en préjugés, la route vers l'harmonie s'annonce aussi tortueuse que surprenante.

interprétation :

Aure Atika: Simone Toledano | Jean Benguigui: Isaac Shushan | Rubi Portat-shoval: Jeannette Shushan | Netta Garti: Nicole Shushan | Rotem Abuhav: Josi Shushan | Liraz Charhi: Sara Talkar | Parmeet Sethi: Roger Talkar | Kruttika Desai: Rachel Talkar | Nadav Abukasis: Gabi | Israel Katorza: Yossi | Mariano Eidelman: Moshe | Nathan Ravich: Asaf Stomy

l'équipe :

Scénario: Avi Nesher, Sara Eden, Ruby Porat Shoval | Image: David Gurfinkel | Son: Jean-Paul Bernard, Eli Yarkoni | Perchman: Philippe Blanche | Montage: Isaac Sehayek | Mixage: Stéphane De Rocquigny | Musique: Krishna Levi | Décors: Yoram Shayer | Costumes: Rona Doron | Prod. exécutifs: David Silber, Danny Ben Menachem | Production: Samuel Hadida, Avi Nesher | Distribution: Metropolitan Filmexport Israël, 2003, 35mm, couleur, 1h53 - Sortie : 24 mars 2004

  • ”Quand un as de la série B, voire Z, nous surprend à lancer un SOS de pacification entre les peuples, ça donne un petit film certes candide mais d’une respectable et chaleureuse sincérité.”

    Laurent Djian - Cinélive
  • ”Certes, on peut reprocher au cinéaste d’en rajouter, mais il y a dans sa démarche un plaidoyer sincère et généreux pour une société plus solidaire et plus tolérante. Le tout incarné par des comédiens inspirés.”

    Françoise Maupin - Figaroscope
  • ”On oublie les maladresses formelles de ce film pour ne retenir que la générosité de son fond, symbolisé par l’implication de ses acteurs.”

    T.C. - Studio Magazine
  • ”Ce petit monde en soi, miroir d'un pays en train de se bâtir et déjà divisé, s'avère foisonnant pourvu qu'on oublie certaines facilités dans la galerie de portraits.”

    Jacques Morice - Télérama
  • ”Le projet est de toute évidence très personnel et le résultat d’une sincérité touchante.”

    E.R. - Première
Avi Nesher, réalisateur du film Au bout du monde à gauche

Délaissant Hollywood et les films d’action, le réalisateur Avi Nesher retrouve sa terre natale et réalise une fable humaniste pleine d’espoir. Entre chocs culturels et conflits générationnels, il aborde la question de l’identité et du respect de la différence par le biais de l’humour, sans sombrer dans les bons sentiments ou la niaiserie. Mais sous ses airs de chronique rétro d’une petite communauté multiraciale perdue au milieu de nulle part, à la fin des années 60, "Au bout du monde à gauche" pose une question d’actualité : comment vivre en harmonie sur une même terre lorsque l’on est culturellement différents ? Pour Avi Nesher, ce qui nous définit et fait notre identité : "c'est notre humanité. A mes yeux toute idée de nationalisme est suspecte et destructrice. Arabes ou juifs, nous sommes des êtres humains avant tout. Je garde espoir, et je crois vraiment en la réconciliation".

[ Réalisateur, scénariste et producteur israélien, Avi Nesher passe pour la première fois derrière la caméra en 1978 avec "The troupe", une comédie musicale qui suit une troupe de spectacle de l’armée israélienne. De la romance ("Dizengoff 99") au drame ("The cowards", "Age and glory") en passant par le fantastique ("Conqueror"), Avi Nesher touche à tous les genres dans les années 80. En 1991 il se fait connaître du public français grâce au Festival d’Avoriaz : Prix du public avec "Time bomb", un film sur les manipulations psychiques, il est à nouveau en compétition deux ans plus tard avec "Le double maléfique", film d’horreur avec Drew Barrymore. Après une série de films d’action, de thriller et d’horreur ("Savage", "The taxman" ou encore "Ritual"), il revient en 2003 à ce film plus personnel, chronique douce-amère d’un petit village peuplé d’immigrants perdu au milieu du désert israélien. ]